Nous connaissons l’utilité des Datas pour les collectivités. Y a-t-il une aide sur la gérance de ces Open Datas afin de mieux connaître les personnes venant en centre-ville et leurs parcours ?
Il y a déjà d’une part un volet de diagnostic initial, dans le cadre du programme des Petites Villes de demain et du plan de relance, qui s’appelle “shopp’in” et qui est un diagnostic commercial financé par la Banque des territoires. Celui-ci permet de poser un premier bilan, de poser les bases d’une stratégie.
Action cœur de ville a déroulé avant des méthodes et des kits de données pour évaluer et analyser l’attractivité des centres-villes. Nous engageons les réflexions pour identifier ce qui serait utile pour les collectivités du programme Petites villes de demain.
Concernant les datas, la question ne se résume pas à la collecte et l’accès aux données : quel usage est prévu pour ces données ? quelle gouvernance de ces données est mise en place ? Autant de questions à appréhender dès le début de la démarche. Ces enjeux relèvent d’une réelle expertise pour éclairer et accompagner les élus à bâtir une stratégie cohérente et en lien avec les parties prenantes et les citoyens en particulier. Il y a un enjeu de sensibilisation, voire de formation pour les chefs de projet PVD qui sont dans des communes qui souhaitent s’engager. On a bâti avec nos partenaires un parcours de formation d’environ 3 jours avec des modules d’approfondissement : il y a peut-être matière à creuser ce sujet dans ces modules complémentaires.
Il est également possible pour les communes du programme d’être épaulées par des prestataires dans le cadre du pilier ingénierie du programme. On note un grand dynamisme sur la question commerciale et des données dans les zones rurales.
Par exemple, le maire de Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme) veut avancer sur le sujet de la data, avec un projet municipal autour du « Smart Village », ce qui permettrait de créer de la dynamique grâce à la récolte de données.
La Souterraine (Creuse), a réussi à diviser par deux les vacances commerciales par une approche très complète, qui ne se résume pas à tout numériser mais à faire appel à de nombreux leviers. Ils ont fait un choix politique en se concentrant sur une seule rue, en mettant en valeur les vitrines vides avec des artisans locaux pour les habiller, en offrant le loyer pour les trois premières années et en créant de l’animation culturelle.