13e Adjointe au maire, Ville de Dijon
Je tiens trop aux relations humaines pour envisager que le numérique remplace totalement les relations de proximité avec le client
Nadjoua Belhadef, 13e Adjointe au maire, Ville de Dijon
13e Adjointe au maire, Ville de Dijon
Je tiens trop aux relations humaines pour envisager que le numérique remplace totalement les relations de proximité avec le client
Aujourd’hui le numérique est devenu incontournable dans notre vie quotidienne.
Le développement du numérique est devenu prégnant dans la vie quotidienne. Notre société se dématérialise, il faut s’adapter à ce changement.
La crise sanitaire confirme l’évolution du numérique qu’on a connu sous trois phases :
La municipalité de Dijon met un ensemble de moyens :
Toutefois on ne peut pas qualifier la démarche comme étant naturelle. En fonction des générations, nous n’avons pas tous la même adaptation. Les enfants sont très familiarisés avec les outils numériques dès leur plus jeune âge, les anciennes générations doivent faire l’effort de s’approprier ces outils. Il faut donc adapter l’accompagnement au numérique en fonction des publics.
À Dijon, on constate une très forte progression du E-commerce qui est de 70% entre 2015 et 2020 avec pour certains secteurs, jusqu’à 14% de part de marché, avec des taux d’évasion commerciale entre 16 et 20%. De nombreux dispositifs sont mis en place sur Dijon.
Soit ils ont été ponctuels, sous forme d’animation spécifiques :
Soit il s’agit d’outils toujours en place :
Le numérique ne sera qu’un plus dans nos commerces qui favorisent l’omnicanal. On sent que les commerçants ont une volonté de s’améliorer dans ce domaine. Ce système est le « trait d’union » entre l’internet et le physique, il permet la simplicité des achats en ligne tout en conservant le contact humain. Certains commerces sont très favorables au numérique: les accessoires et le prêt à porter. D’autres activités, sont moins concernés comme les coiffeurs.
La sensibilité au numérique dépend beaucoup de la personnalité du commerçant et de son envie ou de sa capacité à utiliser les outils numériques. La solution pour permettre de mieux accompagner cette transition est la formation et la pratique régulière.
Les 500 euros du gouvernement pour faciliter la transition numérique sont intéressants mais ne suffiront pas à amortir le coût de ces changements. La question est de savoir si on peut inclure réellement la formation en lien avec l’ensemble des dispositifs cités.
Nous utilisons l’Open datas dans le contexte de notre projet Smart City pour optimiser la gestion de tous nos services publics sécurité, transports, gestion des déchets, gestion de l’eau etc mais aussi pour améliorer les interactions avec les citoyens et les usagers de la ville.
Dijon souhaite mettre en place des dispositifs de données ouvertes dans tous les domaines possibles, mettre en place des partenariats avec des startups, des entreprises privées et publiques dans le but de réaliser nos grands projets.
Nous sommes en train de développer une application qui va permettre de proposer de nouveaux services liés à la vie quotidienne sur le territoire comme par exemple :
Les datas sont présentes pour valoriser l’attractivité de la ville et nous organisons également pour mieux répondre aux attentes de nos administrés.
Le centre-ville de 2030, je l’imagine ouvert, hors de nos crises sanitaires et numérisé. Cependant, je tiens trop aux relations humaines pour envisager que le numérique remplace totalement les relations commerciales physiques. Le numérique doit rester un outil supplémentaire qui soit au service de l’activité commerciale, au service du lien facilité entre le commerçant et le client.
L’omni-canal et le digital sont les termes de 2030. J’imagine le centre-ville avec une formation de tous nos commerçants avec l’appui du gouvernement, avec des boutiques ouvertes, variées, tous les commerçants auront des sites capables d’offrir une alternative aux GAFA.
J’imagine aussi une consommation plus respectueuse de l’environnement, une société moins consumériste, repositionnant comme essentiels le consommer local et la relation client.