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Le Plessis-Robinson

Hervé Caranobe, travaille dans la société d’économie mixte de la commune du Plessis-Robinson (SEMPRO), située dans le département des Hauts de Seine

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Le déconfinement ne sera pas la solution à toutes les difficultés engendrées par la crise sanitaire. De nombreux commerçants n’ont pas pu ouvrir et avoir une activité normale. Et certains commerçants sont réticents a uniquement rouvrir leur point de vente dès le déconfinement de peur de ne pas avoir l’activité suffisante pour couvrir leurs frais. Ils souhaitent maintenir, pour ceux qui l’avait mise en place, un service de prise de commande, de click and collect et/ou de livraison.

Pour les autres les gestes barrières sont mis en place pour un accueil sécurisé des clients.

Situation de la ville face à la crise sanitaire :

La Ville est intervenue rapidement aux côtés des commerçants restés ouverts afin de leur permettre de maintenir leur activité pendant le confinement (mise en place de cheminement, plaque de plexiglass…)

Du côté des clients, leurs habitudes et leurs modes de consommation ont évolué pendant le confinement. Ils ont pris goût à commander sur internet, à se faire livrer… Et il va falloir prendre cela en compte dans les prochains mois, voire pour toujours.

En effet, les clients vont avoir une envie naturelle de revenir en centre-ville, de pouvoir se déplacer, cependant quand ils ne pourront pas le faire, ils seront tentés de se faire livrer. Les commerçants de proximité doivent être parés.

Cette crise a été un véritable thermomètre de l’adaptation des clients et des commerçants en cœur de ville

Des actions et des mouvements qui se sont développés pendant le confinement :

De nombreuses villes ont réalisé ou accéléré une mutation qui s’opérait déjà avant. Cette situation a révélé la nécessité d’aider les commerces de proximité à se moderniser pour entrer par exemple dans le monde du numérique et exister pour une plus large clientèle.

Le rôle du manager de centre-ville a donc pris un nouvel élan et la commune du Plessis-Robinson a mis en œuvre des mesures de soutien aux commerçants :

  • Une plateforme numérique sur laquelle les commerçants pourront mettre en ligne leurs produits

La transition numérique des commerces est urgente et ceux qui ne le feront pas auront plus de difficultés. Cette plateforme se fait donc en lien avec des formations sous forme de tutoriels pour expliquer par exemple aux commerçants comment mettre une photo sur facebook.

  • Cette digitalisation doit se faire en lien avec un système de livraison :

Avec un contact physique limité, la livraison est un moyen de garder un lien avec le client. Le commerçant qui l’aura fait pendant la crise s’en sortira gagnant au moment du déconfinement car les clients vont maintenir ces relations. Le drive est également une mesure qui fonctionne bien et qui satisfait les clients.

  • Système de livraison en vélo-cargo (en vélo motorisé) :

La ville va financer une expérimentation de système de livraison par vélo cargo. 7 commerçants vont ainsi pouvoir proposer la livraison à domicile. Le coût de livraison estimé à 3/ 4 euros est pris en charge dans un premier temps par la ville. Le vélo cargo est également un vecteur de communication intéressant. Cependant, la ville n’a pas vocation à porter ce système sur le long terme mais ce sera une façon de l’introduire. La livraison va continuer à exister, et à amener du chiffre d’affaires en plus pour les commerces.

La réouverture du marché :

Les gares face à la crise sanitaire actuelle :

Elle a été actée. Les marchés rouvriront donc dans la semaine suivant le déconfinement. Le système de drive mis en place pendant la crise a très bien fonctionné (6000 commandes ont été enregistrées en 5 semaines). Il faut penser à un système hybride :

  • Le marché pourrait se tenir tout en instaurant un drive piéton par le biais de « click and collect ».
  • La commune se prépare donc à ce fonctionnement, en anticipant éventuellement une nouvelle vague.

Aménagement de l’espace public dans la commune :

  • Les terrasses : Les élus locaux ont décidé d’agrandir les places en dur afin de permettre l’extension des terrasses partout où il est possible de le faire pour que les bars et les restaurants puissent s’étaler. Les travaux vont débuter.
  • Gestion de la circulation piétonne : Il faut éviter qu’il y ait des queues de quinze mètres devant chaque commerce. La neutralisation de certaines places de parking pour que les commerçants puissent mettre des barrières est envisagée.
  • Favoriser l’utilisation du vélo : Une recrudescence de l’utilisation de ce mode de déplacement doux est déjà enregistrée malgré de nombreuses rues en pente. Des aménagements pour faciliter les déplacements et leur stationnement sont envisagés.

En somme :

La Ville du Plessis-Robinson, comme de nombreuses communes en France, a dû faire face à un affaiblissement des commerces en centre-ville. Pour soutenir les commerces, son manager de centre-ville a dû penser, en collaboration avec les élus locaux, à des mesures portant sur la logistique commerciale et sur l’aménagement de l’espace public.