- Comme nous l’avons vu au cours de l’audition, la livraison semble être la solution adaptée pour de nombreux commerçants. Pensez-vous que la livraison gratuite ou à prix réduit serait envisageable sur le long terme pour la Poste ?
La livraison est un service qui répond à plusieurs besoins. Elle apporte du confort au client venu en boutique et qui préfère se faire livrer ses achats à domicile. Elle permet d’ajouter un nouveau canal de vente en associant à une boutique virtuelle (un site internet) ou à une place de marché le service de livraison. Et, dans ce cas, le commerçant dispose d’une solution de continuité de service lorsque son espace de vente n’est plus accessible.
Ce service est de plus en plus demandé par les clients qui peuvent alors continuer à s’approvisionner auprès de leur commerçant, sans être toujours tenu de se déplacer en boutique. Il est aussi de plus en plus demandé par les commerçants eux-mêmes qui en voient bien toute la valeur.
Sa réalisation ne peut être obtenue que par la mobilisation de systèmes d’information, de moyens de transport adaptés et de ressources humaines, soit toute une logistique qui peut s’avérer excessivement couteuse si elle n’est pas maitrisée par un opérateur dont c’est le métier.
Pour que le prix en soit maîtrisé, et donc accessible aux commerçants et à leurs clients, elle doit être opérée dans des conditions optimisées.
Tout l’intérêt d’une approche territoriale réside dans la possibilité de mutualiser les charges liées à l’infrastructure (place de marché, moyens de stockage et de préparation de commande, livraison…) à l’échelle du territoire concerné entre tous les utilisateurs.
Le Groupe La Poste est évidemment disponible pour faciliter l’émergence d’un modèle de service attractif en innovant dans ses propositions de service et en apportant de nouvelles solutions pour la livraison, le stockage, la préparation de commande, la distribution (en drive in ou à l’adresse, en J+ ou h+, à température ambiante ou dirigée/contrôlée…), la collecte des retours et emballages, ou la ré-expédition.
Nous souhaitons nous inscrire pleinement dans les initiatives que l’Etat, les collectivités locales, les EPCI, les consulaires, les associations d’élus et de commerçants pourraient porter et qui permettraient, par la mutualisation des infrastructures, d’en réduire la charge de chacun pris isolément.
Gardons cependant à l’esprit que nous sommes dans un secteur fortement concurrentiel et encadré.