Le numérique est omniprésent dans nos vies quotidiennes.
Avez-vous l’impression que vos administrés sont de plus en plus en demande en matière de numérique ?
L’obligation de la part de l’État d’utiliser le numérique a été brutale. Par exemple, si on ne possède pas de mail, on ne peut pas prétendre à des droits à Pôle Emploi. Cette nécessité de posséder des outils numériques s’inscrit dans un mouvement de long terme. Nous y travaillons depuis plusieurs années.
Nous avons ouvert 11 points de conseil numérique dans la ville. Des conseillers aident les habitants dans leurs démarches en ligne et dans l’utilisation des outils informatiques.
L’aide ne désemplit pas. Les outils de médiation ont vocation à durer. Les différentes générations rencontrent des difficultés spécifiques. L’accompagnement rend les usagers à l’aise. Ils peuvent ainsi prendre confiance en eux.
Pour la vaccination, la mairie a privilégié le téléphone pour aider à prendre des rendez-vous, car le public concerné (des populations plus âgées) a trop de mal avec des plateformes comme Doctolib.
Cette année a vu l’ouverture d’un bus France service, en pied d’immeuble, dans des lieux plus éloignés des services publics. La mission donnée par la mairie était de parler avec les habitants. Ils étaient en manque de contacts sociaux, ce qui a contribué à la réussite de l’initiative. A partir de ces contacts, les agents de la ville peuvent aider les gens dans leurs démarches.
Le numérique vient faciliter la vie, mais les pouvoirs publics doivent laisser le choix aux citoyens de faire leurs démarches en ligne ou en physique. Il ouvre de nombreuses possibilités, mais il ne remplace pas le reste. Aujourd’hui, on reçoit moins de monde dans les guichets publics. On peut leur consacrer plus de temps, d’autant plus que les personnes qui sont là ont réellement besoin d’aide.